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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 12:36

 

Nous sommes submergés et souvent désorientés par les trop nombreuses mauvaises nouvelles et avons l’impression qu’elles sont omniprésentes, uniques et qu’en dehors d’elles, les bonnes ne peuvent survivre, pour autant qu’elles puissent naitre. Rien de plus normal, comme l’a énoncé avec beaucoup de lucidité un sage indien : « Un arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse ! » Aujourd’hui je vous propose donc un modeste échantillon de dernières bonnes nouvelles.

 

Le projet de la PASSERELLE BELLE-ÉTOILE, au quel je participe à Champéry, est né de l’idée de deux personnes attentives à l’entretien régulier des sentiers de montagne, que bon nombre d’entre nous fréquentons régulièrement ou occasionnellement avec plaisir. En cliquant sur le lien www.champery.ch/belle-etoile vous en trouverez le descriptif complet, ainsi qu’une vidéo qui vous transportera directement sur les lieux. Une fois n’est pas coutume, pour réaliser cet ouvrage, nous faisons appel à la générosité et le soutien de toutes celles et ceux que la montagne attire pour s’y détendre et se ressourcer. Merci d'avance.

 

UN PAS VERS L’ARCTIQUE, ÉCHOS ET VISAGES DU NORD, le film documentaire, réalisé par la cinéaste québécoise Anne-Marie TOUGAS et coproduit par AYUK Productions Sàrl, poursuit son chemin. Nous avons signé récemment avec la TSR un contrat de diffusion pour TV5MONDE. C’est ainsi qu’il sera projeté un peu partout. Pour la France, la Belgique et la Suisse, il faudra cependant demeurer éveillé car il a été programmé le mardi 10/11/15 à minuit ! Pour les autres contrées en voici la programmation, au cas où vous voyageriez durant cette période ou voudriez transmettre l’information à des amis sur place : TV5Pacifique: 22/11/15 à 15:55; TV5Asie: 23/11/15 à 14:50; TV5 Amérique latine: 24/11/15 à 01:20; TV5 Brésil: 24/11/15 à 01:20; TV5 Orient: 24/11/15 à 00:50; TV5 Europe: 26/11/15 à 19:30; TV5 Afrique: 27/11/15 à 00:50; TV5 Etats Unis: 28/11/15 à 05:50; TV5 Europe: 02/12/15 à 14h50.

 

LE GRAND NORD SERA EN VISITE A CHAMPÉRY du 29 janvier au 14 février 2016. Durant cette période l’Espace Raiffeisen accueillera une exposition de sculptures inuit, proposée par la galerie nomade NUNAMIT, animée par Claire FAVRE   www.nunamit.ch avec des visites commentées le week-end. A cette occasion des dessins d’enfants, inspirés de contes inuit, seront exposés et feront échos aux sculptures.

Le jeudi 11 février à 20:00 j’aurai le plaisir de présenter deux courts métrages d’animation et le film culte NANOUK L’ESQUIMAU de Robert Flaherty (1922) au Centre Culturel et Paroissial de Champéry. Pour de plus amples informations : http://www.champery.ch/evenements/les-rendez-vous.html

Comme nous serons en pleine période de ski, pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour venir nous rendre visite ? Nous vous accueillerons avec grand plaisir.

 

A bientôt…

 

 

 

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 14:07

Bonne nouvelle, le documentaire a été sélectionné en compétition par le festival de Portneuf sur l'environnement au Québec. Il sera présenté le samedi 18 avril prochain. Pour en savoir plus vous pouvez cliquer sur le lien qui suit: http://www.ffpe.ca/un-pas-vers-larctique/ 

En plus vous pourrez également le retrouver bientôt sur Netflix et dès cet automne sur TV5 Québec.

Amicalement

Yves

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 21:51

47 - Version 3 

Pour la plupart des occidentaux, des gens du « Sud », le Grand Nord fait partie de notre imaginaire, même si cette destination est de plus en plus prisée. Cette contrée est également l’objet de nombreux commentaires, souvent alarmistes, générés par les conséquences du réchauffement climatique, dont le fameux passage du Nord-Ouest qui permettra bientôt à des navires commerciaux de relier en été Londres à Tokyo, en économisant plus de 5'000 km en raison de la fonte de plus en plus probable de la banquise. Ce qui fait dire à certains que le Nord serait en perdition, les ours polaires en voie de disparition et que les populations ne pourront plus trouver les ressources nécessaires à leur survie.

Cela semble beaucoup plus complexe. En effet, sont aussi à prendre en considération certains aspects plus positifs liés aux adaptations naturelles, comme l’augmentation importante des richesses halieutiques dans les eaux arctiques et la présence de certaines autres ressources. En fait la seule certitude que nous avons vraiment c’est que notre planète est en train de subir des changements majeurs, qui à terme vont entraîner des conséquences dont nous ne mesurons pas encore l’ampleur en termes de modifications, voire de bouleversements sur le comportement et la vie des hommes. En revanche il subsiste une différence notable entre l’approche occidentale de ces questions et celle des autochtones de l’Arctique, qui semblent capables d’une plus grande adaptabilité que la nôtre. A ce sujet Michèle Therrien, auteure d’un livre consacré aux Inuit (Edition Les Belles Lettres 2012) explique en effet : « Le décentrement et la mobilité sont des mots-clés pour comprendre ces sociétés dont la résilience n’est plus à démontrer. Tout en manifestant leur volonté d’ouverture, elles sont soucieuses de conserver ce qui les différencie: une certaine représentation de l’espace, du temps et des liens qui unissent les humains, les animaux, les défunts, les esprits et qu’exprime avec finesse une langue sans filiation directe avec d’autres langues. Afin d’éviter les jugements à l’emporte-pièce, tels que « la langue et la culture sont menacées, les problèmes sociaux sont insolubles », gardons en mémoire que les Inuit ne sont pas devenus étrangers à eux-mêmes au contact du monde extérieur et qu’ils savent répondre aux défis. »

Communiqué: Touchée par ces populations du Nord et notamment par la force de leur art, Claire Favre, après quatre ans de vie au Québec, a fondé la Galerie nomade Nunamit. Elle propose des expositions-ventes de sculptures du Grand Nord canadien. Elle s’est associée récemment avec Yves Delaunay qui, suite à plusieurs séjours en Arctique, a coproduit un film documentaire sur ce peuple; avec Danièle Holweger, conteuse et Claude Moreillon, photographe animalier, pour organiser un « voyage de trois semaines en terre nordique, du 6 au 28 novembre » à La Julienne, 116 route de Saint-Julien à Genève. Outre les sculptures, le public pourra ainsi découvrir, lors de soirées thématiques passionnantes, des contes, des films, des photographies et assister à une conférence de Michèle Therrien, ethnologue, sur la richesse de la parole et des relations interpersonnelles dans cette culture. Pour plus de détails voir ci-dessous et le site www.nunamit.ch

Et si nous perdions le Nord Programme général

Et si nous perdions le Nord Programme général2

Et si nous perdions le Nord Programme soirée cinéma

Et si nous perdions le Nord Programme soirée cinéma2

AU PLAISIR DE VOUS RENCONTRER A CETTE OCCASION !

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 13:55

Le vendredi 15 février 2013 à 20h30, à la salle des fêtes de Val-d’Illiez, Claude Moreillon vous enchantera avec de magnifiques photos et commentaires sur ses expéditions dans le Nord. 

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Passionné de nature, il pratique la photographie depuis une vingtaine d’années, en amateur d’abord, et maintenant en tant que photographe professionnel.
 Amoureux des grands espaces, il a une affection particulière pour le milieu arctique. 
Des contrées inhospitalières, où l’équilibre entre mère nature et les hommes y est encore plus fragile.
 Cependant, si la splendeur des régions polaires continue à le fasciner, il n’a pas pour autant oublié nos vertes vallées, où de nombreux trésors restent à découvrir.
 Ce sont ces instants privilégiés de la vie secrète animale qu’il aura plaisir à partager avec vous.
 Après la séance il vendra et dédicacera son livre « Une passion en Nord » Site : www.la-patte.ch

      *****

Le vendredi 22 février 2013 à 20h30, dans la salle paroissiale de Champéry, sous l’église, Yves Delaunay vous emmènera, avec le film documentaire qu’il a coproduit, dans une petite  communauté de 130 personnes qui occupe un territoire représentant une fois et demi la superficie de la Suisse. 

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Avec « Un pas vers l’Arctique Échos et visages du Nord », il répond à l’appel du Grand Nord. Dès son premier séjour en 2006, ses valeurs et ses certitudes d’homme occidental sont fortement ébranlées. Aujourd’hui, il cherche à comprendre comment les Inuit vivent la mutation actuelle de cette région frappée de plein fouet par les changements climatiques. A travers ce film documentaire d’une durée de 75 minutes, réalisé par la cinéaste québécoise, Anne-Marie Tougas, nous découvrons une petite communauté, Sachs Harbour, sur l’île de Banks dans l’Arctique canadien, attachée à son territoire, consciente de l’importance de ses traditions et de sa culture qui tente au quotidien de faire face aux défis de la modernité et de se situer.

 

Claude Moreillon et Yves Delaunay seront présents aux deux soirées.

 

15févr  22févr

 



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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 15:58

 

Il est encore temps de vous rendre à la Ferme Rosset de Troinex pour l'exposition de Geneviève, qui a l'immense plaisir de présenter au public ses dernières oeuvres.

Un apéritif culturel est également organisé sur le lieu de l'exposition par la commune de Troinex, ce vendredi 28 septembre entre 18:00 et 20:00.

Pourquoi ne pas la rejoindre à cette occasion ou alors pour rencontrer l'artiste lorsqu'elle est sur place ? Elle se réjouit de vous accueillir. 

A bientôt...
Yves

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 13:08

Notre film est désormais terminé et sortira officiellement au printemps prochain. Pour vous permettre de vous faire une première idée, vous trouverez ci-après les éléments essentiels du documentaire, ainsi que le synopsis et une partie du générique. 

 

TITRE:

Un pas vers l’Arctique Échos et visages du Nord

Scénario et réalisation: Anne-Marie Tougas Durée: 75 minutes Format: Bétacam numérique NTSC ou PAL – 16:9 Français ou Anglais Production et distribution: Les productions Ayuk (Yves Delaunay) et Tougam (Anne-Marie Tougas)

 

© 2012


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Yves Delaunay, citoyen suisse, répond une fois de plus à l’appel insistant du Grand Nord. Dès son premier séjour en Arctique canadien en 2006, ses valeurs et ses certitudes d’homme occidental sont fortement ébranlées. Aujourd’hui, il cherche à comprendre comment les Inuit vivent la mutation actuelle de cette région frappée de plein fouet par les changements climatiques. Grâce au documentaire, son quatrième voyage constitué d’escales-rencontres lui permet de passer de la contemplation à l’action et de témoigner d’une réalité humaine aussi surprenante que porteuse d’espoir. À Sachs Harbour, village inuit aux confins de la Terre, Yves Delaunay découvre une petite communauté attachée à son territoire, consciente de l’importance de ses traditions et de sa culture qui tente au quotidien de faire face aux défis de la modernité et de s’y tailler une place.

Loin de tout langage intellectuel, Un pas vers l’Arctique Échos et visages du Nord, adopte un ton convivial et chaleureux. Tout en accordant une large place aux bouleversements qui remuent cette contrée et son peuple en profondeur, le film se met à l’écoute d’un homme qui se réinvente en cherchant avec l’Autre des voies de solution aux problèmes mondiaux qui le dépassent. Et si quelque chose d’autre existait en dehors de nos façons habituelles de faire et de penser ? Ce documentaire ouvre un chemin en permettant une rencontre nécessaire avec le Grand Nord où ce qui advient aujourd’hui menace l’ensemble de la planète. Saurons-nous préserver ce lieu mythique bien réel qui risque de disparaître en emportant une partie essentielle de chacun de nous ? Un pas vers l’Arctique Échos et visages du Nord entre en résonance avec nos élans communs d'ouverture, de confiance et de solidarité. Un film humain empreint de respect et de lucidité.

Image - Isabelle de Blois Son - Édouard Faribault  Montage - France Dubé  Narration texte - Michèle Gagné Andrée Martin  Infographie - Céline Dion  Musique - Samuel Laflamme  Conception sonore et mixage - Roger Guérin. Avec la participation de - Yves Delaunay et Lawrence Amos - Christian Bucher - Nellie Cournoyea - Priscilla Haogak - Donna Keogak - John Keogak - Suzanne Lalonde - John Jr. Lucas - Steven Lucas - Jean Malaurie - Mary Simon - Bruno Tremblay.


AU PLAISIR DE VOUS REVOIR

ET TOUS NOS MEILLEURS VOEUX POUR 2012

****

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 21:42

Mon dernier séjour au Canada, pour réaliser le tournage du documentaire que je coproduis avec la cinéaste québécoise Anne-Marie Tougas, s’est déroulé du 11 mars au 18 avril dernier. Voici donc quelques brèves nouvelles et photos de ce sympathique et passionnant périple, au delà du cercle arctique. Je suis tout d'abord arrivé à Montréal, le jour de mon anniversaire et la fête fut superbe, en compagnie de toute l’équipe du tournage et d’autres amis, dont certains vont aussi s’impliquer plus tard dans cette belle aventure.

07 Avec les amis québécois

Je vous présente donc, ci dessous, l'équipe québécoise du tournage, avec laquelle je suis parti dans le Grand Nord. A partir de la gauche, Anne-Marie Tougas, cinéaste et coproductrice, Edouard Faribault, preneur de son, votre serviteur et Isabelle de Blois, cameraman. Vous me direz que nous sommes toujours en train de manger et vous aurez raison. Mais c'est pour les calories afin d'affronter les rigueurs de l'arctique et aussi pour passer d'excellents et très joyeux instants de convivialité.

10c au complet

Après quelques jours consacrés aux derniers préparatifs, contacts et achats pour notre équipement et la nourriture, nous avons été louer le matériel du tournage. Isabelle l'a testé pendant qu'Anne-Marie s'occupait des derniers contacts et de la logistique.

08 La location du matériel 08a Essais et préparatifs

Le tournage a débuté ensuite à Montréal, par les interviews de Suzanne Lalonde à l’Université de Montréal et celle de Bruno Tremblay à Mc Gill. 

08b Tournage à Montréal 08c

Le 24 mars nous nous sommes envolés pour Yellownife, capitale des Territoires du Nord Ouest, notre première étape, afin de rejoindre Inuvik à proximité de la Mer de Beaufort. Voici une carte pour vous repérer.

09 Carte du Canada

 10b Bienvenue à Inuvik 11 Inukshuk et l'église d'Inuvik

L’incontournable route de glace sur le fleuve Mackenzie, (l'une des plus longues et le plus au nord), demeure toujours un phénomène spectaculaire, qui illustre aussi la complicité qui peut exister entre l’homme et la nature.

14 Sur la route de glace 15 Caméra glacéee

Nous avons eu le privilège de rencontrer Nellie Cournoyea, Présidente de l’Inuvialuit Regional Corporation (IRC) et qui fut également la première femme à occuper la charge de premier ministre des Territoires du Nord. L’entretien qu’elle nous a accordé demeurera très présent dans nos esprits, pour une bonne compréhension de la région inuvialuite et de ses 3'800 ressortissants. Celle-ci bénéficie par ailleurs d’une quasi autonomie territoriale (à l'exception de la souveraineté internationale) depuis 1984, sur plus de 90'000 km2, dont 12'950 km2 de droits miniers. 

17 Bureaux de l'IRC à Inuvik 19 Reflets18 Avec Nellie Cournoyea P1060142

Un ami, Christian Bucher, suisse d'origine et qui travaille au Canada depuis son plus jeune âge, grand connaisseur des Territoires du Nord Ouest et de l’âme inuite, nous a rejoint. Nous sommes photographiés avec lui devant la mosquée récemment construite à Inuvik.

25 La mosquée d'Inuvik 26 devant la mosquée avec Christian Bucher

Voici quelques autres photos d’ambiance dans cette localité qui, depuis mon premier voyage en 2006, semble prendre un essor considérable: prises de vues en ville, le commerce de fourrures, reflets, l'équipe en plein tournage, notre cabane à Inuvik et avec Olav d'Arctic Chalet où nous avons séjourné. 

 24 En ville 20 Le commerce de peaux 

 24a L'équipe en reflet 22 L'équipe du tournage Edouard, Anne-Marie et Isabelle21 Hébergement à Inuvik  27a Le tournage avec Olav 

Le 31 mars, nous nous embarquons pour Sachs Harbour sur l’ile de Banks pour y passer une semaine, très riche en multiples et sympathiques rencontres. Les gens qui vivent dans cette localité constituent une communauté dynamique, qui aime par dessus tout sa contrée. L’île a une surface de 71'000 km2 environ et seulement une centaine d’habitants. Je ne me suis jamais senti aussi minuscule et insignifiant que dans ces grandes étendues.

29 direction Inuvik-Sachs Harbour

Quelques photos du voyage et du village:

65 P106033631 Sachs Harbour 31 Sachs 37 Moins 39 P1060383

La population de Sachs Harbour, vit encore à 50% des ressources de la nature. Les gens pratiquent la chasse, la trappe et la pêche. Sur l'île de Banks vit la plus importante colonie de boeufs musqués, qui semblent sortis de la préhistoire, on parle de plus de 50'000. Les habitants, selon les spécialistes de la faune, doivent en tuer chaque année 6'000, pour éviter une prolifération qui pourrait nuire à l'équilibre de l'île. Ils n'y parviennent cependant pas, se limitant à 3'000 dans les bonnes années. Ils utilisent la viande ainsi que la peau, et la fameuse laine de muskoks, qui est utilisée pour tisser des vêtements de qualité et très chaud. La chasse à l'ours est également pratiquée selon un quota et réservée aux Inuit. Les ours polaires sont actuellement en bonne santé sur l'île et en augmentation. Les autochtones traitent et vendent les peaux, ce qui leur assure un revenu complémentaire. Il important de relever que pour les Inuit, toutes ces activités sont vitales et vouloir les leur interdire, revient à les condamner à quitter leurs terres, ce qui serait dramatique, car ils en sont les observateurs privilégiés et les gardiens.

51 5233 les peaux d'ours 61P1100225 P1060564 

Voici quelques portraits sympathiques:

59 6343 Jeune 44 Vieux39 Isabelle 39a Anne-Marie

Le froid nécessite certaines précautions pour le tournage.

P1060523 P1060790

Nous avons eu aussi l'immense privilège de rencontrer les enfants du village dans leur école et de nous entretenir avec eux.

40a 40 L'école41a 41 Les enfants41e 41f

41d 41c

P1060847 P1060627

Deux des autres entretiens:

42 Un entretien P1060527

Instants magiques sur la banquise.

46 a 46 b46 c 46 Sur la banquise 

Couchers de soleil sur Sachs.

 47 Coucher de soleil sur Sachs 47 a

Puis, c'est le départ de Sachs Harbour, avec notre embarquement dans le petit aéroport pour un vol de retour sur Inuvik, magnifique, au dessus de la banquise hivernale, où il nous a encore été accordé l'immense privilège de pouvoir admirer quelques ours polaires.

48 L'aéroport de Sachs P106085549 L'enregistrement P1060879 P1060896 P1060940

Voilà, de retour à Montréal après une escale à Inuvik et Edmonton, je suis encore resté quelques jours en terre québécoise pour revenir à Genève le 18 avril. Le 17 mai, Anne-Marie et Isabelle ont effectué le dernier entretien, que nous n'avions pas pu faire, avec Mary Simon, Présidente de l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), qui représente l'ensemble des communautés inuites du Canada. Elle fait aussi partie du conseil exécutif de la Conférence Circumpolaire. Ainsi, entre la première interview de Jean Malaurie, le 2 octobre 2010 et la dernière, nous aurons réussi à rassembler des témoignages essentiels qui viennent compléter tous ceux récoltés sur place avec des autochtones aussi accueillants que motivés par notre démarche de leur donner la parole.

03a Avec Jean Malaurie marysimon

Actuellement Anne-Marie, la cinéaste, travaille, avec France Dubey, au montage. En août prochain je vais les rejoindre à Montréal pour un premier aperçu et ensuite ce sera le travail de montage sonore, de la musique, de l'infographie et du mixage avec Roger. Nous pensons donc pouvoir présenter le documentaire, début octobre à Montréal et ensuite à Genève. Vous serez bien évidemment tenu au courant et nous nous réjouissons de vous revoir à cette occasion. A bientôt...

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 12:42

Juste avant de m’envoler pour Montréal, je ne résiste pas à vous faire part d’une réflexion au sujet d’un débat que j’ai écouté récemment à la radio, concernant l'extension du Musée d’Art et d’Histoire. Celui-ci opposait l’ancien directeur de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne et le président de la section genevoise de Patrimoine suisse. Le premier était favorable à une architecture dynamique, audacieuse, chaleureuse, accueillante et contemporaine. Le second optait pour une solution qui puisse se conjuguer au passé et présent permanent. Cette dernière position n’est-elle pas finalement une forme d’ethnocentrisme qui, comme le définit le spécialiste, est une tendance à répudier toutes les manifestations culturelles et les comportements éloignés de ceux auxquels nous nous identifions, en rejetant notamment tout ce qui nous fait perdre nos repères. Pour l’antiquité grecque, tout ce qui n’était pas grec était barbare. Aujourd’hui, force est de constater, qu’à Genève en particulier, nous cultivons une telle attitude avec une belle ferveur. Dans la période climatérique que nous vivons sur la planète, n’est-ce pas aussi un réflexe de peur, de manque de confiance en soi et d’une terrible frustration, éléments qui participent également aux succès remportés par les mouvements populistes ?

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 12:23

Chers amis et lecteurs occasionnels,

 

Je souhaite vous donner quelques brèves nouvelles de mon nouveau séjour au Canada, car je suis en train de réaliser un rêve et une aventure, qui arrivent dans une phase particulièrement passionnante. Ce rêve a commencé à prendre forme en été 2005 dans le Yukon pour se poursuivre en Arctique, dans les Territoires du Nord au printemps 2006.


Puis dès novembre 2007, à l'occasion d'une rencontre avec une cinéaste québécoise, lors du festival international du film sur l'architecture à Annecy, l’idée d’écrire un petit ouvrage avec des photos, sur ma rencontre avec cette contrée, s’est transformée en film. De 2007 à 2010, en plus de deux autres voyages dans le Grand Nord, je me suis mis à travailler sur le sujet de l'Arctique, des gens qui l'ont habité et qui y vivent encore aujourd'hui, non seulement pour échanger un regard sur nos destinées respectives, mais également pour nous permettre de découvrir ou redécouvrir des valeurs encore vivantes au sein de peuples premiers, comme les Inuit et que nous avons oubliées. Anne-Marie TOUGAS, la cinéaste en question, professionnelle avertie du documentaire, avec laquelle j'ai la chance de pouvoir partager ma passion pour le sujet, m'a alors accompagné dans le développement de mon projet et mes divers essais de cinéma. J'ai également écrit plusieurs versions d'intentions et de sujets de films en consultant aussi ailleurs. Mais au bout de l'exercice, j'ai réalisé qu'on ne s'improvise pas cinéaste et que je souhaitais un film professionnel. En juin 2010, contre toute attente, Anne-Marie m'a proposé son idée de documentaire: faire un film sur ma quête personnelle. Après une période d'hésitation, j'ai accepté d'être le personnage principal. Elle a fait la recherche des autres intervenants et écrit le scénario qui correspond tout à fait à mes intentions et répond à l’ensemble de mes objectifs. Bien sûr, elle assure aussi la réalisation et de mon côté la production. Imaginez l'aventure !!!


Je vais donc m'envoler pour Montréal le 11 mars prochain pour rejoindre l'équipe de tournage qui est composée de la réalisatrice, d'une cameraman, d'un preneur de son et de moi-même. Puis, après quelques jours consacrés aux préparatifs, nous allons nous rendre à Inuvik, puis Sachs Harbour sur l'île de Banks, afin de rencontrer plusieurs témoins et acteurs en Arctique de la vie d'aujourd'hui et des nombreux défis qui les attendent. Nous avons par ailleurs déjà interviewé Jean MALAURIE, un personnage plus grand que nature, qui a une profonde et vaste connaissance du monde arctique et allons encore nous entretenir, à Montréal et Ottawa, avec d'autres spécialistes. De retour à Montréal, je resterai encore quelques jours pour revenir sur Genève fin avril au plus tard. Enfin pour celles et ceux qui le souhaitent je tiens à leur disposition le synopsis ainsi qu’une courte biographie de la cinéaste, qu’il vous suffira de me demander par courriel à mon adresse : y.delaunay@bluewin.ch


Portez vous bien et peut-être à tout bientôt, sur le blog pour un petit compte rendu de notre prochaine expédition.

 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:32


Toujours attiré par cette région magique de tous les défis, me voici donc de retour dans le Gd Nord pour la troisième fois. Parti de Genève le 14 mars, je me suis d’abord rendu à Montréal, avec ma sœur Christiane, pour rencontrer des amis et visiter un peu la ville. Après une journée et un repas mémorables à l’érablière Charbonneau et deux contacts pour mon projet, nous avons pris le train le 19 pour joindre, en quatre jours, Toronto à Vancouver. Quel plaisir de retrouver cette dernière ville et de la faire visiter aussi aisément que je le ferai pour Genève.

Puis le 27 je me suis envolé pour Inuvik, dans les Territoires du Nord (NWT), pour retrouver nos amis Judi et Olav, avec qui nous avions, l’an dernier Geneviève et moi, réalisé à la même période une expédition en chiens de traineaux d’Inuvik à Tuktoyaktuk, (voir articles précédents du blog). Le temps de m’acclimater à une température qui oscillait entre -35 et -15 degrés la journée et diverses démarches sur place, je me suis embarqué le 30 dans un petit avion pour joindre, non sans une certaine appréhension, ne sachant pas ce qui m’attendait, l’île de Banks, distante de 523 km au NE d’Inuvik, dans l’archipel arctique de l’ouest canadien.

Le vol qui dure deux bonnes heures m’a permis d’observer le phénomène de ces long couloirs d’eau non recouverts par les glaces (open water) en pleine mer de Beaufort, qui, par l’effet albédo, présentent une surface sombre aux rayonnements solaires, absorbant ainsi la chaleur, qui contribue à accélérer la fonte de la glace de chaque côté du couloir. Ce phénomène serait dû, d’après les explications qui m’ont été fournies par un spécialiste, à un régime de vents d’est, plus chauds, qui favorisent l’apparition de ces couloirs, alors qu’avec des vents d’ouest, ils se refermeraient.

L’île représente approximativement un peu moins de 2 fois la superficie de la Suisse, comprenant le parc national d’Aulavik, qui reçoit chaque année une vingtaine de visiteurs à peine. Nous atterrissons à Sachs Harbour, la seule localité de cette île qui compte seulement 150 habitants ! Jackie Kuptana, chez qui je vais habiter jusqu’au 2 avril, est là pour m’accueillir et me conduire dans le lodge qu’elle tient avec son époux. C’est un des très rares endroits de l’île qui héberge des visiteurs ou autres personnes ayant à faire à Sachs et il faut venir du continent avec ses subsistances, car seul le breakfast est assuré. La grande majorité de la population est inuit, Jackie est quant à elle originaire d’Afrique du Sud. Après m’être installé, je fais connaissance de Trévor Lucas, guide inuit, qui va m’emmener le lendemain à la découverte des muskoks, ces animaux qui remontent à la préhistoire. Nous discutons des conditions et nous donnons rendez-vous pour le lendemain à 10 heures. Nous partons ainsi en moto neige et parcourons environ 5 miles pour déboucher dans une vaste prairie immaculée où nous apercevons au loin quelques petites taches noirs. Le guide me dit alors d’attendre à cet endroit, pendant qu’il va rabattre avec sa moto neige une petite partie du troupeau sur moi, le plaçant entre nos deux engins, prêts au départ et vers lesquels nous demeurons par sécurité. Le moment est absolument magique de voir arriver ces animaux, que je m’apprête à photographier et filmer. Pas évident avec une température qui doit bien être inférieure à -30 degrés, ce d’autant plus que j’ai oublié de mettre les chaufferettes dans mes sous gants. Nous demeurons en observation durant une bonne demi-heure. Je suis très ému car j’ai toujours rêvé de pouvoir contempler ces animaux dans leur milieu naturel, qui constituent d’ailleurs la plus grande réserve au monde, plus de cinquante mille.

Ceux que nous contemplons se sont mis en cercle, épaule contre épaule pour faire face à l’ennemi et charger en cas de nécessité, ce qui constitue une position défensive suicidaire lorsqu’ils se trouvent devant des hommes armés. Au retour Trévor me montre l’endroit où ils tuent ces animaux, après les y avoir dirigés pour en récupérer la viande, la peau et la fameuse laine qui est utilisée pour faire des gants et autres vêtements qui sont vendus une fortune à New-York. Ils doivent en effet en supprimer six mille par an, selon les directives gouvernementales, car ils font énormément de dégâts sur l’île. L’année passée ils en ont tué seulement quatre mille Nous nous dirigeons ensuite vers sa maison en passant par la mer de Beaufort. Je fais connaissance de son neveu qui accepte de se faire photographier et filmer avec un magnifique sourire.

La faune de cette île est aussi particulièrement riche en caribous de Perry, loups, renards blancs de l’arctique, ours polaires, phoques, qui demeurent assez loin, ainsi que de nombreux oiseaux comme les lagopèdes, qui changent de couleur selon les saisons et les oies des neiges, qui viennent pondre leurs œufs à fin mai et dont la plupart seront détruits par les tempêtes, cependant comme cette espèce vit entre 26 à 30 ans, elles ont tout de même des chances de se reproduire.

Je souhaite également aborder brièvement un sujet, qui en Europe semble avoir complètement été détourné de l’essentiel. Il s’agit notamment de la protection des ours polaires, dans les territoires arctiques. Pour les inuit, il est en effet essentiel de pouvoir en poursuivre la chasse, comme pour d’autres espèces, selon les quotas qui leur sont attribués, car il s’agit d’une source essentielle pour leur survie dans ces régions, puisqu’ils ne peuvent rien retirer du sol. Par ailleurs lorsqu’ils pratiquent cette activité, comme d’autres, ils sont aussi les observateurs privilégiés du milieu naturel et participent de manière déterminante à la protection de cet environnement exceptionnel qu’ils connaissent mieux que quiconque. De plus ils occupent et possèdent en communauté des territoires, qui, s’ils en étaient absents, seraient alors certainement convoités par des personnes étrangères, uniquement motivées par d’autres préoccupations géo stratégiques, ainsi que l’exploitation des minerais ou autres énergies qui détériorent et causent d’énormes dégâts au milieu naturel. Sans parler de l’importance de sauvegarder une culture authentique, comme d’autres sur cette planète, pour ne pas perdre définitivement ce qui nous relie à notre Mère Nature. Il s’agit bien sûr d’un vaste débat que je ne prétends pas maitriser, mais que je souhaitais tout simplement présenter sous un autre jour, après ce voyage et les contacts que j’ai eus.

De retour au lodge je fais connaissance des autres pensionnaires, deux ouvriers spécialisés dans la construction, qui sont là pour plusieurs semaines à des conditions de salaire particulièrement avantageuses, ainsi que deux sympathiques jeunes femmes, respectivement de 22 et 29 ans, Jessica et Emy, dont la première est assistante dentaire et la seconde dentiste. Elles sont basées à Inuvik et se déplacent en avion pour faire 500 à 1'000 km, parfois dans des conditions extrêmes, pour soigner les gens qui vivent dans les localités éloignées, comme Sachs Harbour. Le lendemain, en allant découvrir la localité, je me rends au centre de Parcs Canada, pour plus d’informations sur la région, ce qui me permet de faire connaissance d’une descendante et sa fille de Vilhjalmur Stefanson, un fameux explorateur des années 1900, passablement contesté au Canada et qui a écrit de très nombreux ouvrages sur sa vie avec les inuit. De façon assez amusante la mère me précise que son ancêtre venait de Suisse, confondant notre pays avec l’Islande ! Le 2 avril je quitte l’île en fin d’après midi. Jackie Kuptana me mène au petit aérodrome, où elle se charge encore de l’enregistrement et c’est avec 6 autres passagers que je vais faire le vol retour sur Inuvik. Nous volons à basse altitude ce qui me donne tout le plaisir d’admirer quelques orignaux et une nature sauvage éclatante.

Arrivé à Inuvik, Judi m’explique que le B+B est complet et me propose de rejoindre en raquettes leur « out post cabin » à une heure de marche depuis la Dempster Highway. L’endroit est fantastique, complètement isolé et nous passons une excellente soirée et nuit. Le jour suivant sera consacré aux rétablissements, confortablement installé pour une nouvelle nuit à l’hôtel cette fois ci. Le 4 avril c’est la Fête du Muskrat, il fait assez froid (-25) et je vais filmer la course en chiens de traineaux ainsi que celle de skidoo. De la folie dans les deux cas. Les chiens, qui semblent assez féroces, sont des croisements pour favoriser la vitesse et les motos neige, des engins redoutables. Pour les chiens je vais pouvoir faire la différence car le jour d’après je filme, juché sur une remorque tirée par la moto neige d’Olav, le parcours habituel, ce qui me permet d’admirer ces huskies, pure race dans leurs élans.

Le 6 avril nous partons en expédition avec trois autres participants, Steve, un géo biologiste, reconnu pour ces travaux sur le pergélisol, Sarah Marie sa compagne, qui enseigne la survie dans le froid et Fred, un fonctionnaire des douanes canadiennes. Après une petite heure sur la route de glace, nous débarquons les cinq motos neige de la remorque pour parcourir 50 km environ, aller et retour, pour aller observer, dans une nature grandiose, un troupeau de plus de 2'000 rennes.











Ces animaux ont été amenés dans cette région pour la première fois en 1930, depuis l’Alaska, un voyage qui a pris cinq ans, pour combler la diminution du nombre de caribous et des problèmes de nourriture pour les autochtones. Nous demeurons sur place, avec le gardien du troupeau durant deux bonnes heures, ce qui m’offre tout le loisir de les observer avec beaucoup d’émotion, de les photographier et filmer.

Le lendemain je repars avec le sympathique couple pour faire 750 km environ sur la fameuse Dempster Highway et nous nous rendons jusqu’au cercle arctique, au sud d’Inuvik à quelques 370 km. Il s’agit d’une route spectaculaire, la plus haute géographiquement du Canada, qui relie Dawson City à Inuvik.

Enfin le 10 avril je m’envole à destination de Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord et du diamant pour le Canada, 19'000 habitants, où je vais passer cinq jours pour un contact important en relation avec un projet, qui fera peut-être l'objet d'un prochain article. Et le 17 avril je vais rejoindre Geneviève et Elsa à Tokyo. Pour illustrer ce voyage, j’ai essayé de sélectionner quelques photos qui sont rassemblées dans l’album No 48, pour celles et ceux qui ont encore un peu de patience.

 

 

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