15 avril 2008
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La reconnaissez vous ?
Au matin du troisième jour le soleil nous salue encore un très bref instant. Après avoir donné à manger aux chiens et démonté le camp, le temps se gâte et lorsque nous repartons la température est descendue à -30C environ, en raison du vent. Afin de faciliter notre progression nous reprenons la route de glace. Durant toute la journée nous apprendrons à lutter contre le froid et protéger au mieux notre visage de sa morsure. Le paysage est devenu étrange et déroutant avec une visibilité réduite. Parfois nous ne nous voyons plus, ce qui rend un peu plus problématique notre cheminement. Cependant Judi reste très attentive et nous attend quand cela est nécessaire. Quant aux chiens ils poursuivent toujours la même allure et le vent ne semble pas trop les affecter.
C’est ainsi qu’après environ quatre heures de randonnée et presque 40 km, nous atteignons l’endroit choisi pour notre troisième campement. Nous dressons les tentes et procédons aux tâches habituelles qui nous sont devenues assez rapidement familières. Le mouvement nous réchauffe également, ce qui n'est pas à négliger. Lorsque nous allons nous coucher le vent est toujours plus fort et fait vibrer les toiles de tentes solidement arrimées et recouvertes de neige à la base pour assurer la stabilité. Ce qui est le plus astreignant et long c’est d’enlever les premières couches de vêtement pour nous installer dans les deux sacs de couchage. En effet il faut tout d’abord nous déchausser et mettre de côté ces énormes bottes, garanties pour une température de – 40C au moins. Ensuite il faut enlever le premier pantalon qui recouvre un second, pour rester finalement en collant. Quand aux couches du haut, entre cinq et six, nous en conservons généralement deux. Et le matin rebelote, il faut remettre le tout, sans rien oublier, dans un espace réduit où un mauvais mouvement pourrait bien éborgner l’autre. Quant aux odeurs, comme nous ne transpirons pas beaucoup ce n’est pas un vrai souci et en plus j’ai attrapé un rhume.
Au matin de la quatrième journée le temps est toujours aussi venteux et nous décidons d’attendre un peu que les conditions s’améliorent. Nous demeurons ainsi à l'abri dans la tente principale et en profitons pour avoir une discussion très intéressante sur la vie avec les autochtones, ce qui complète mon information sur le sujet et corrige également certains de mes clichés. Après trois bonnes heures d’attente, nous décidons cependant de lever le camp et poursuivre notre route. Démonter une tente par le vent est assez particulier, cela tient à la fois de la stratégie et de l'improvisation. Nous progressons assez lentement et passons un endroit nommé "Swimming Cross". Il s’agit d’un lieu sur la rivière Mac Kenzie qui permet aux caribous, rennes et autres animaux de la traverser pour se rendre à Richard Islands. La température est bien descendue à – 35C.
Dans la soirée nous approchons de notre dernier campement, directement sur la mer de Beaufort. Olav est de mauvaise humeur car il a renversé la remorque avec le matériel et devons la remettre d’aplomb. En plus Judi considère que l’endroit choisi n’est pas bon pour les chiens. Après s’être disputés et que Judi soit partie avec la moto neige pour tester un autre endroit, il est finalement décidé de choisir le lieu sélectionné par Olav. Ouf car dans une heure il va faire nuit et il faut encore monter les tentes dans un froid de canards et un vent capable de les déplumer. Geneviève et moi sommes assez fatigués et nous nous réjouissons de nous mettre un peu à l’abri. Olav décide alors de monter en premier notre tente, ce que nous apprécions vivement. Sur la mer de Beaufort la glace est différente d’aspect et c’est très impressionnant de se trouver dans un tel lieu. Lorsque nous avons terminé notre repas, il est passé minuit et nous ne demandons pas notre reste, très heureux d’aller nous coucher, alors que Judi et Olav devront encore s’occuper des chiens, la seule fois où nous ne leur aurons pas donné la main. Heureusement le lendemain matin le temps sera un peu plus clément.
Pour le surplus voir les albums de photos 45 et 46. Prochain article : « Tuktoyaktuk »
C’est ainsi qu’après environ quatre heures de randonnée et presque 40 km, nous atteignons l’endroit choisi pour notre troisième campement. Nous dressons les tentes et procédons aux tâches habituelles qui nous sont devenues assez rapidement familières. Le mouvement nous réchauffe également, ce qui n'est pas à négliger. Lorsque nous allons nous coucher le vent est toujours plus fort et fait vibrer les toiles de tentes solidement arrimées et recouvertes de neige à la base pour assurer la stabilité. Ce qui est le plus astreignant et long c’est d’enlever les premières couches de vêtement pour nous installer dans les deux sacs de couchage. En effet il faut tout d’abord nous déchausser et mettre de côté ces énormes bottes, garanties pour une température de – 40C au moins. Ensuite il faut enlever le premier pantalon qui recouvre un second, pour rester finalement en collant. Quand aux couches du haut, entre cinq et six, nous en conservons généralement deux. Et le matin rebelote, il faut remettre le tout, sans rien oublier, dans un espace réduit où un mauvais mouvement pourrait bien éborgner l’autre. Quant aux odeurs, comme nous ne transpirons pas beaucoup ce n’est pas un vrai souci et en plus j’ai attrapé un rhume.
Au matin de la quatrième journée le temps est toujours aussi venteux et nous décidons d’attendre un peu que les conditions s’améliorent. Nous demeurons ainsi à l'abri dans la tente principale et en profitons pour avoir une discussion très intéressante sur la vie avec les autochtones, ce qui complète mon information sur le sujet et corrige également certains de mes clichés. Après trois bonnes heures d’attente, nous décidons cependant de lever le camp et poursuivre notre route. Démonter une tente par le vent est assez particulier, cela tient à la fois de la stratégie et de l'improvisation. Nous progressons assez lentement et passons un endroit nommé "Swimming Cross". Il s’agit d’un lieu sur la rivière Mac Kenzie qui permet aux caribous, rennes et autres animaux de la traverser pour se rendre à Richard Islands. La température est bien descendue à – 35C.
Dans la soirée nous approchons de notre dernier campement, directement sur la mer de Beaufort. Olav est de mauvaise humeur car il a renversé la remorque avec le matériel et devons la remettre d’aplomb. En plus Judi considère que l’endroit choisi n’est pas bon pour les chiens. Après s’être disputés et que Judi soit partie avec la moto neige pour tester un autre endroit, il est finalement décidé de choisir le lieu sélectionné par Olav. Ouf car dans une heure il va faire nuit et il faut encore monter les tentes dans un froid de canards et un vent capable de les déplumer. Geneviève et moi sommes assez fatigués et nous nous réjouissons de nous mettre un peu à l’abri. Olav décide alors de monter en premier notre tente, ce que nous apprécions vivement. Sur la mer de Beaufort la glace est différente d’aspect et c’est très impressionnant de se trouver dans un tel lieu. Lorsque nous avons terminé notre repas, il est passé minuit et nous ne demandons pas notre reste, très heureux d’aller nous coucher, alors que Judi et Olav devront encore s’occuper des chiens, la seule fois où nous ne leur aurons pas donné la main. Heureusement le lendemain matin le temps sera un peu plus clément.
Pour le surplus voir les albums de photos 45 et 46. Prochain article : « Tuktoyaktuk »