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24 mai 2006 3 24 /05 /mai /2006 03:48

Nous quittons la cité de Baie-Comeau par le traversier, qui va nous permettre d’atteindre enfin la Gaspésie, en abordant à Matane, en 2 h 30. A cet endroit le Saint-Laurent a en effet une largeur d’environ 100 kilomètres. Il pleut, la température est plus que fraîche et il n’y aura pas grand monde sur le pont pendant la traversée. A Matane, après une balade sous la pluie et par trois degrés, nous finissons au cinéma du coin pour voir Da Vinci Code ! Ce qui explique que vous ne verrez pas de photos de cette localité, que nous quittons le 22 mai au matin par un brouillard à couper au couteau. Lorsque nous passons à Cap-Chat, nous ne voyons même pas les éoliennes. Arrivés à Sainte-Anne-des-Monts, où nous allons rester trois jours, nous nous dirigeons vers le Parc National de la Gaspésie, pour faire une randonnée de quatre heures avec quelques timides rayons de soleil et dans une solitude totale, propice à l’écoute de la nature, qui s’éveille après un long hiver. Le soir nous faisons un succulent repas (moules, crevettes et pétoncles) à la Poissonnerie du Quai, de Jean Guy, un pêcheur qui n’a pas résisté à l’envie de passer également à la cuisine, pour faire goûter les produits qu’il pêche.

Le lendemain, avec le soleil qui tente une sortie, nous gagnons Cap-Chat pour aller visiter le parc d’éoliennes, qui domine la localité, le plus important du Québec (76) et qui possède surtout l’éolienne à axe vertical la plus haute du monde (110m). Inaugurée en 1987, elle est actuellement en arrêt, dans l’attente de la conclusion d’un nouveau contrat avec Hydro-Québec, entreprise nationalisée, qui a lancé, en automne 2005, un nouvel appel d’offres pour la fourniture de 1'000 MW d’énergie éolienne. Cela pourrait ainsi porter la part de cette énergie de 0,2% à environ 7% au Québec, d’ici 10 ou 15 ans. C’est cependant nettement moins que les 20% déjà atteints par le Danemark ! Le potentiel du Québec reste toutefois assez impressionnant avec plus de 100'000 MW d’énergie, soit autant que 20 méga centrales hydroélectriques ! Une richesse comparable au pétrole de l’Arabie saoudite ou aux sables bitumineux de l’Alberta, pollution en moins. Hydro-Québec n’a cependant pas l’intention de produire elle-même de l’électricité grâce au vent, préférant laisser cette activité à des sociétés privées spécialisées, comme Cartier Wind Energy, qui appartient majoritairement à TransCanada, de Calgary, et Northland Power de Toronto ou encore dans le futur, éventuellement une société étrangère, qu’elle soit chinoise, étasunienne ou danoise. Cette visite technique, qui nous a appris passablement sur cette énergie, nous a tout de même interrogé sur son futur et sa compétitivité selon les pays et les impacts environnementaux et économiques.

Le soleil autre source d’énergie, ayant refait son apparition, nous allons pouvoir continuer à découvrir la Gaspésie par quelques autres randonnées. En attendant vous pouvez également visionner l'album de photos No 32. Alors à bientôt….

 

 

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