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25 septembre 2005 7 25 /09 /septembre /2005 00:00

   


On August the 17th we leaved Faro, the beginning of a more 4’000 km trip on the north roads, between Yukon and Alaska. Our itinerary led us to Carmacks, Mayo, Kino, Tumbstone Park, Dawson, then by the “top on the world highway”, we crossed US border at Poker Creek, to Chicken and Tok. After that we joined again Canada at Beaver Creek, to drive along Kluane Park, Haines Junction and once more the US border, to arrive at Haines. From this last town, we picked up the ferry to Skagway and return to Canada at Carcross, Atlin, Teslin and finally Whitehorse, where we arrived on September the 4th.

 

And now I’d like to relate you the interesting times of this journey, often across a virgin, genuine and bewitched nature, which we have discovered sometimes on some wonderful trails.

 

En partant de Faro, nous apercevons, dans les marais aux bords de la route, une superbe femelle orignal, que nous pouvons observer à loisir en nous arrêtant sur le bas côté de la route (voir photo). Comme aucun autre véhicule ne circule à ce moment précis, l’animal semble nous ignorer et poursuivre son chemin, ayant suffisamment d’espace entre lui et nous. Pour atteindre notre première destination, Carmacks, nous prenons une petite route de gravier, sur 75 km environ, pour traverser une région de petits lacs et croisons deux autres voitures seulement. A un moment nous nous arrêtons pour observer les ébats d’une famille de castors, dont les « splatch » retentissants de la queue, dans le silence ambiant, nous font sursauter. Ces bêtes sont énormes, de la taille d’un gros chien. Pouvoir observer les animaux dans un tel environnement reste un privilège. Il faut savoir être patient et respecter, quand c’est possible, un bon espace entre l’animal et nous, pour ne pas trop le perturber ou qu’il s’habitue à l’homme.

 

Lors de notre séjour à Faro, dont j’ai déjà parlé, nous avons croisé, à deux reprises, deux magnifiques loups sur le même cheminement qui nous amenait à la ferme de Yasmine et Doug. Le premier a passé devant nous comme un éclair, avec souplesse et détermination, sans demander son reste. Le second, magnifique, de couleur beige, nettement plus grand qu’un chien loup ordinaire, a traversé le chemin devant la voiture, alors que nous roulions à moins de 10 km/h, le plus silencieusement possible et sans phare, tout en demeurant très attentifs. C’était au crépuscule et cet animal fabuleux, majestueux et investi de cette Liberté que nous avons souvent de la peine à imaginer, nous a offert la possibilité de l’observer un court et magique instant, comme dans un conte. Et en plus, à un autre moment, le long de la rivière Pelly, entendre leur chant fut également un très précieux et inoubliable moment qui restera gravé dans nos mémoires. De tous les animaux de cette région, je pense que c’est le loup qui me fascine le plus. Au Canada on dit aussi souvent que si dans une vie on peut voir deux loups en liberté, c’est qu’on est « chanceux ».

 

Plus tard au cours de notre voyage nous avons visité un centre consacré aux loups, où nous avons appris qu’à Yellowstone Park, dans le Wyoming et en Idaho également, ils avaient été chassés dans les années 1920 et pratiquement éliminés, ce qui avait entraîné un déséquilibre dans la nature, les loups jouant en effet un rôle important, comme prédateurs, dans l’écosystème. Depuis qu’ils ont été réintroduits, en 1995-1996, on a pu constater une très nette amélioration dans l’équilibre naturel de toute la région. Le loup a aussi souvent une mauvaise réputation, notamment en Suisse, quand on prétend qu’il tue les moutons pour le plaisir de tuer, alors qu’un loup ne tue que pour se nourrir et ce sont souvent des bandes de chiens errants qui sont responsables de tels massacres. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur cet animal : www.nothernlightswildlife.com et www.fws.gov (ce dernier site américain est plus général et très intéressant). Voilà je termine cette longue digression sur les loups que je souhaitais modestement réhabiliter, car c’est un animal sauvage noble, responsable des siens et solitaire, qui mérite une bien meilleure attention de notre part.

 

Dans la région de Carmacks, localité située sur la route du Gold Rush, nous avons visité le site des « Five Fingers Rapids », considéré au temps de la navigation sur le fleuve Yukon, comme l’endroit le plus dangereux. Nous descendons sur le bord du fleuve par un long escalier et un sentier qui nous mènent à une plateforme, d’où nous pouvons contempler ce passage (voir photo), emprunté par d’énormes bateaux à aubes et vapeur, endroit qui causait tant de soucis aux navigateurs. Nous apercevons également pendant un très long moment un aigle noir à tête et queue blanche qui guette au sommet d’un arbre sa prochaine victime dans le fleuve. Il nous permet aussi de le voir déféquer par un long jet blanc impressionnant qu’il expédie à deux mètres au moins, comme un vrai champion de la chique, cependant pas par le même orifice. Le soir nous faisons étape dans l’unique motel de Carmacks et mangeons dans un restaurant chinois qui se situe dans un bâtiment restauré, construit en 1949, pour deux officiers de la police montée canadienne.

 

Quant au moral, si Geneviève s’est très rapidement adaptée à notre nouvelle vie itinérante et contemplative, j’accuse pour ma part mon premier coup de blues important, commençant en effet à perdre mes repaires habituels et n’ayant plus vraiment le sentiment d’être en vacances comme auparavant. De plus le temps n’étant pas terrible et l’endroit assez perdu et un peu glauque, cela accentue mon sentiment d’être un peu à côté de mes pompe et pas à la bonne place avec la bonne personne. C’est vrai quand on passe plus de temps au boulot, être accompagné toujours par la même personne rend nerveux. Je n’en avais plus l’habitude !!!! Affaire à suivre…

 

Le lendemain nous prenons un petit bateau qui nous mènera, après une navigation de deux heures, à Fort Selkirk. Sur le parcours nous apercevons quelques aigles au vol impérial et un bon gros grizzli, venu prendre le frais au bord de la rivière. Au bruit de notre embarcation il se dresse pour observer la situation et fait demi tour dans les taillis. Fort Selkirk se situe au bord de la rivière sur un vaste espace dégagé. Cet endroit a tout d’abord été choisi par les premiers habitants de la région, il y a 8 ou 10'000 ans, les Northern Tuchtone. En 1848, Robert Campbell y a établi un poste pour la compagnie de la Bay d’Hudson. Ce lieu fut exploité durant toute la période de navigation sur le Yukon et abandonné en 1950, lors de la construction de la route. Aujourd’hui, il s’agit d’un site classé, authentique, pas trop restauré et très intéressant à visiter pour avoir une idée de la vie des gens à l’époque du Gold Rush. Au retour nous apercevons sur les hauteurs un troupeau de chèvres sauvages des montagnes qui se prélassent au soleil. Le soir nous faisons halte au Moose Creek Lodge pour dormir dans une cabane. Nous rencontrons également à cet endroit un jeune couple de zougois qui voyage pour une année avec une Range Rover aménagée, aux plaques suisses, ce qui leur donnent beaucoup de succès et parfois des aides spontanées. Par curiosité vous pouvez consulter leur site : www.wesiosi.ch, tout en précisant que lui est graphiste, donc à ne pas comparer avec notre très modeste blog.

 

 Notre prochaine étape nous mènera sur le Silver Trail à Mayo, Kino et cette fameuse route qui prend fin devant ces grandes et vastes étendues qui mènent au Grand Nord. The end of the road….à bientôt…

 

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commentaires

J
Cher Amis, C'est avec beaucoup d'intérêt que je lis votre journal. Je constate que tout va bien malgré quelques aventures...!<br /> Je dois malheureusement vous faire part du décès la semaine dernière de Frédéric Buhler. J'ai eu cette triste nouvelle par son fils.<br /> Je vous souhaite tout de bon pour la suite. Continuez à nous faire rêver.<br /> Avec mes meilleurs messages.<br /> Jean-François
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